Deuxième et partie finale de l’article de Gloria Liccioli sur les deux derniers mois en Italie. Qu’es-ce qu’il c’est passé et qu’est-ce qu’il va se passer?

Le leader du PD, Gian Luigi Bersani, fonde en larme pour la tension après la réélection de Giorgio Napolitano.
Source: www.repubblica.it

Un gouvernement d’unité : le seul choix?

Et est vrai que le choix de la réélection, même si peut être vu comme un choix obligé vu la période exceptionnelle de crise économique et sociale, est la demonstration du manque de courage et d’imagination d’une classe politique réfractaire au changement. Le succès électoral du M5S, même avec les nombreux défauts que ce parti et ses représentants ont démontrés d’avoir dans l’arène politique pouvait être l’occasion pour les partis ‘traditionnels’ de trouver la route pour un changement. Mais les autres partis, notamment la gauche, ont préféré se débarrasser de la responsabilité en remettant tout dans les mains de Napolitano, qui a chargé Enrico Letta, homme du dialogue entre gauche et droite, de former un gouvernement d’unité pour sortir du moment d’urgence.

Napolitano avait déjà plusieurs fois demandé un geste de courage pour former un gouvernement d’unité, mais pour beaucoup des électeurs du centre-gauche la présence dans le nouveau gouvernement des ministres du PDL, spécialement d’Angelino Alfano, ministre de la Justice sous le dernier gouvernement Berlusconi est la preuve évidente de l’inciucio, la magouille entre gauche et droite, disposé à tout pour rester au pouvoir.

Il est encore trop tôt pour juger le nouveau gouvernement, mais ce qui est certain c’est que le système politique italien est en grave crise et a besoin d’une reforme sérieuse et définitive. Onze millions de citoyens ont décidé de ne pas voter aux élections de février : si les politiques n’invertiront pas la route pour reconquérir la confiance des électeurs, la situation ne pourra qu’empirer. Et ne sera pas en se verrouillant envers toutes tentatives de changement que le système pourra se sauver.

Gloria Liccioli